La menace croissante de la traite des êtres humains dans la région de la Corne de l’Afrique doit être réglée de toute urgence afin d’éviter les troubles sociaux et l’instabilité, a déclaré l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué publié samedi à Nairobi, la capitale kenyane, à l’occasion de la Journée mondiale contre la traite des êtres humains.
L’OIM a déclaré que la traite des êtres humains dans l’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique avait pris une dimension inquiétante, avec une majorité de victimes exposées à la violence, aux abus sexuels et au travail forcé.
Elle a déclaré que des syndicats criminels avaient exploité la pauvreté, l’effondrement social, l’instabilité politique et la police laxiste placée à des frontières poreuses pour organiser le trafic d’hommes, de femmes, de jeunes garçons et de filles mineures de la région vers des destinations étrangères, employés comme de la main-d’œuvre bon marché.
« La plupart des communautés vulnérables de l’Afrique de l’Est et de la Corne de l’Afrique qui sont exposées au risque de traite des êtres humains ont peu de connaissances et de capacités leur permettant d’identifier des situations de traite et de savoir comment éviter de tomber dans le piège des trafiquants », a déclaré Mohammed Abdiker, directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Est et la Corne de l’Afrique.
M. Abdiker a souligné la nécessité pour les gouvernements de travailler en étroite collaboration avec les communautés dans le but de sensibiliser à la traite des êtres humains en plus de proposer des interventions de base pour lutter contre ce fléau.
Avec AP Xinhua
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