Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a officiellement demandé le départ de son territoire de Mathias Gillmann, porte-parole de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), suite à ses propos accusés d’être à la base des manifestations contre la mission depuis la semaine dernière dans le nord-est du pays.
Dans une lettre du ministre des Affaires étrangères Christophe Lutundula datée du 28 juillet et dévoilée mercredi matin à Kinshasa, la RDC demande à la MONUSCO de prendre toutes les dispositions utiles pour que M. Gillmann quitte, dans les plus brefs délais, le territoire national en raison de ses « déclarations indélicates et inopportunes ».
Le gouvernement considère que sa présence « n’est pas de nature à favoriser un climat de confiance mutuelle et de sérénité si indispensable entre les institutions congolaises et la MONUSCO en vue, non seulement du meilleur accomplissement du mandat confié à cette dernière par le Conseil de sécurité des Nations Unies, mais aussi de faire aboutir le plan de transition aux fins de son retrait définitif de la RDC d’ici à l’horizon 2024, comme convenu », peut-on lire.
Lors de la conférence de presse hebdomadaire de la MONUSCO à Kinshasa le 13 juillet, Mathias Gillmann avait estimé que le déploiement d’une grande partie des ressources de la MONUSCO et de l’armée congolaise dans la lutte contre les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) avait des « implications négatives » sur les autres régions où opèrent d’autres groupes armés.
Il avait répété le message de la mission onusienne qui insiste sur l’urgence de parvenir à la désescalade dans la crise du M23 pour lui permettre de se focaliser sur d’autres crises.
Avec AP Xinhua